- interventionniste
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• 1837; de intervention1 ♦ Écon., polit. Favorable à l'intervention (dans le domaine économique ou international). Politique interventionniste. N. Les interventionnistes.2 ♦ Favorable à l'intervention (dans n'importe quel domaine). Une attitude interventionniste.⊗ CONTR. Neutraliste, non-interventionniste.⇒INTERVENTIONNISTE, adj. et subst.A. — ÉCON. POL., POL. ÉTR. [Correspond à interventionnisme A 1 et 2]1. (Personne, État) qui est favorable à l'interventionnisme. Ministre interventionniste. Les gouvernements fascistes et délibérément interventionnistes n'ont cessé d'exploiter la peur de la guerre qu'ils savaient être en nous (GUÉHENNO, Journal « Révol. », 1938, p. 259). L'exercice de la concurrence réelle ne va pas, même dans les sociétés les plus libres, ou les moins interventionnistes, sans des arbitrages invisibles et diffus par les institutions (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 103) :• Même les interventionnistes les plus déchaînés, a-t-il déclaré [M. Kennedy], ne savent comment on pourrait envoyer, en Europe, un corps expéditionnaire assez important pour compenser la différence d'effectifs entre les armées allemande et anglaise.L'Œuvre, 20 janv. 1941, p. 3.2. Qui ressortit à l'interventionnisme. Attitude, politique interventionniste.B. — P. ext. [Correspond à interventionnisme B] Favorable à l'intervention, dans quelque domaine que ce soit. Mme Verdurin m'a empêché de commettre une grande sottise (...). Elle n'hésite pas à couper dans le vif. Elle est interventionniste, comme dirait notre ami Cottard (PROUST, Prisonn., 1922, p. 281).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1837 (LERMINIER, in R. des deux mondes, 15 mai, 545 ds QUEM. DDL t. 15). Dér. de intervention; suff. -iste; cf. l'angl. interventionist attesté dès 1839 (NED). Bbg. QUEM. DDL t. 4, 12.
interventionniste [ɛ̃tɛʀvɑ̃sjɔnist] adj. et n.ÉTYM. 1837; de intervention.❖1 Écon., polit. Favorable à l'intervention (dans le domaine économique ou international). || Politique interventionniste. — N. || Les interventionnistes.1 Son tempérament l'entraînait à la réglementation de toutes choses, et il est étonnant que, dans ce domaine où, depuis, l'État a pratiqué, parfois à l'excès, l'interventionnisme, il ait su, lui, « l'homme de l'État », ne pas céder à sa tendance personnelle (…)Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Vers l'Empire d'Occident, VII.2 (1922, cit. 2). Favorable à l'intervention (dans n'importe quel domaine).2 Elle n'hésite pas à couper dans le vif. Elle est interventionniste comme dirait notre ami Cottard.Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 281 (1922).3 Il est difficile au psychanalyste, sous peine de perdre le bénéfice (certain) de son attitude neutre et bienveillante, de changer de registre et de devenir interventionniste.
Encyclopédie Universelle. 2012.